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A toi Gilbert,

L’ensemble du Corps de Musique te dit « Merci ».

Musicien de la 1ère heure, tu étais à l’école de musique lorsque les fondateurs défilaient pour la 1ère fois dans le village de Saxon.

La vie professionnelle t’a amené à partir sur Sion où tu as été dévoué à l’entreprise ProFruits durant bien des années. Tu nous en as parlé de tes aventures entre la gestion du dépôt à Sion, les déplacements vers la suisse allemande ou en Italie avec ton copain saviésan.

Tu as toujours été fidèle à ta fanfare. Tu n’aurais raté aucune répétition. Tu nous expliquais partir de Sion avec tes deux filles avec un arrêt pour prendre le fils Kurath et le jeune Migliaccio pour finalement arriver, la voiture pleine à craquer, à l’heure à Saxon.

Tu as joué plusieurs instruments en particulier la basse sib, l’alto et ton célèbre Cor des Alpes. Tu nous disais souvent que tu avais la chance d’avoir une bonne oreille musicale.

La vie a été chamboulée, bouleversée à jamais à la suite du départ rapide et injuste de ta fille Laurence voilà 27ans. Des nuits sans sommeil, des douleurs au dos, une fibromyalgie incessante, des médicaments pour franchir le cap, des souffrances qui jusqu’à dimanche passé ne se sont jamais fermées.

Pour pallier à ces maux, ces douleurs, tu avais une seule solution à tes yeux = le travail. Hammm pas possible, laissez-moi faire…

Tu as d’ailleurs consacré des années à la construction de notre local de répétition à la route des Chartreux à Saxon. Tu n’as pas compté tes heures, tu vivais sur place, tu as mis toute ton énergie dans ce projet. Toujours là pour donner un coup de mains, tu bricolais et sculptais à ton domicile, tu aidais tes amis. Pour la fanfare tu aurais fait l’impossible… et je pense que tu l’as souvent fait pour nous à plusieurs reprises.

Alors que tu nous as quitté dimanche, il règne comme un vide dans notre local répétition. On ne peut pas regarder à gauche ou droite sans te ressentir, penser à toi. On ressent tes coups de gueule, tes blagues que l’on connaissait par cœur à force, tes idées un peu loufoques comme celle de vouloir dégeler les pistons en mettant un instant ton alto au milieu des braises chez les Cottier.

Bon voyage Zib, tous tes nombreux enfants de la musique, dont on fait partie, t’embrasse fort.

Que de là-Haut tu veilles sur nous, sur ta famille et ta fanfare dont tu étais si fier.

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